Aujourd’hui, rencontre avec Gérard, cordonnier à la retraite, qui a suivi la formation « Devenir équicoach ». Nourri par ses lectures et poussé par sa générosité, il a appris sur le tas les relations humaines et le flash coaching. La formation « Devenir équicoach » a été comme un pont vers sa nouvelle vie de retraité. Une rencontre pleine de vie, riche et profonde en dehors des sentiers battus et des conventions !
Sommaire
Cordonnier et passionné par les relations humaines
La formation d’équicoaching, un pont entre 2 rives de sa vie
J’ai beaucoup appris sur l’humain dans cette formation d’équicoaching
Formé à l’équicoaching, et après ?
Cordonnier et passionné par les relations humaines
J’ai passé 35 années à mon compte en tant qu’artisan, et début 2024, j’ai vendu mon entreprise. J’étais cordonnier à Rennes, où je gérais une boutique avec du personnel.
Au fil des années, j’ai développé une relation particulière avec mes clients, en mettant un point d’honneur à travailler sur la relation humaine. Avec une grande humilité, je peux dire que j’ai franchi les trois étapes de la compétence : inconsciemment incompétent au début, puis consciemment compétent grâce à un travail acharné, et enfin inconsciemment compétent.
Ce niveau de compétence m’a permis de me concentrer davantage sur les clients que sur les chaussures.
À 65 ans, je dois maintenant cibler mes activités pour ne pas perdre de temps à redevenir inconsciemment compétent.
Des clients qui reviennent pour des confidences
Durant mes 35 années de carrière comme cordonnier, il y avait une récurrence et une relation étroite avec les clients, similaire à celle entre un violoniste et son luthier.
J’ai appris à gérer les relations humaines sur le tas, avec l’observation et l’écoute bienveillante.
Parfois, les gens venaient pour des confidences plutôt que pour leurs chaussures, et sans le savoir, je faisais du flash coaching en quelques minutes.
Ce n’est qu’avec ma formation récente en équicoaching que j’ai pu mettre des mots sur mon intuition et sur ce que je pratiquais réellement. Cela m’a permis de comprendre pourquoi j’avais ces résultats positifs avec mes clients.
Ma boutique était un véritable épanouissement professionnel. Après cet épanouissement, j’avais besoin de consistance et d’un bien-être équivalent dans mes nouvelles activités de jeune retraité.
25 ans d’amour des chevaux
Ma relation avec les chevaux est purement affective, elle n’est ni commerciale ni professionnelle.
Elle a commencé il y a 25 ans grâce à mon épouse, qui m’a initié à l’équitation avec son cheval portugais. Travailler avec les chevaux portugais nécessite une approche technique et des conseils d’experts, car ils ont la particularité d’être marqués à vie si on les manque une fois.
Avec mon épouse, on y a passé beaucoup de temps, tant en observation qu’en travail. Parce que, quand on met le doigt dans l’engrenage, je crois que c’est comme la voile, il n’y a pas de fin.
Il y a une finalité, mais il n’y a pas de fin. La finalité, c’est l’évolution des deux, de l’être et du cheval. Oui, effectivement, il n’y a pas de fin à cela.
À chaque séance, on découvre quelque chose.
La formation d’équicoaching, un pont entre 2 rives de sa vie
Après avoir vendu mon entreprise, j’ai directement enchaîné sur cette formation pour deux raisons.
La première des raisons, c’est que je me suis octroyé du temps. Pour un artisan, c’est le grand luxe !
Et la 2e raison, c’est que je voulais approfondir mes connaissances au niveau du cheval.
J’étais également à la recherche d’un après : ma pratique professionnelle me mettait en contact permanent avec de la clientèle. J’avais peur de cette rupture, de cette rupture sociale.
J’ai donc imaginé faire une formation et pratiquer l’équicoaching au travers de cette formation.
J’ai beaucoup appris sur l’humain dans cette formation d’équicoaching
Au travers de cette formation en équicoaching, j’ai découvert bien plus d’éléments humains qu’équestres.
Ma formation équestre est orientée au dressage. J’ai pu l’exprimer au travers de cette formation. C’était très intéressant. J’ai approfondi des points de sensibilité du cheval qui ne sont abordés dans aucun livre.
Le niveau de sensibilité du cheval au travers de l’équicoaching, c’est quelque chose dont les gens n’ont pas conscience dans le milieu équestre. D’un point de vue personnel, ça m’a énormément apporté.
Découvrir le milieu de l’équicoaching
La formation était extrêmement bien structurée et j’ai appris beaucoup sur moi, sur ma façon d’être, sur ma façon d’aborder les gens et les genres.
Cela m’a également ouvert l’esprit sur différents aspects de l’équicoaching, et j’ai réalisé que l’équicoaching, ou du moins en entreprise, ne m’intéressait pas, car j’ai plus d’affinité et d’accointance sur l’humain. L’entreprise, c’est une somme d’humains, et moi, sur la somme, je ne me retrouve pas.
J’ai réalisé aussi que la plupart des gens qui pratiquent l’équicoaching en 1 To 1 ont des chevaux chez eux et une structure existante. Sinon, s’il faut louer une structure, un cheval… ce n’est pas rentable.
Vivre des choses merveilleuses avec les clients
Pendant la formation, il y a 3 semaines de travail personnel. Charge à nous de trouver des clients qui peuvent nous apporter des questionnements lors de notre collectif.
J’ai eu la chance d’avoir beaucoup d’élèves pendant ma formation, et j’ai vu qu’ils ont franchement été éveillés sur certains points les concernant.
Moi, j’ai vécu vraiment des choses merveilleuses pendant ces moments-là parce que les clients étaient toujours au-delà de ce que j’avais pu imaginer dans la simplicité de la relation, dans la franchise de la relation.
Et c’est le cheval qui faisait la différence. Parce que la personne venait avec une problématique systématiquement inconsciente et posait le problème devant le cheval, et le cheval faisait le job. C’est impressionnant !
Faire preuve d’humilité
J’aime bien travailler sur des thématiques qui sont mises à jour à l’instant T. Avec le médiateur cheval, c’est juste thérapeutique. Ça va vraiment très, très loin. Et au point qu’il faut avoir un peu de bouteille, un peu de vécu pour assumer ce qui est mis à jour.
La personne, si elle exprime des choses extrêmement profondes, voire traumatisantes, des choses qu’elle ignorait jusqu’à présent – et ça m’est arrivé – il faut savoir où on va. Et la limite n’est pas le cheval. La limite n’est pas le client. La limite, c’est le praticien. Il faut faire preuve d’humilité.
Je considère l’humain comme une bulle d’énergie. On peut même imaginer deux bulles de savon qui s’associent, et la surface, qui représente le verbal, n’est qu’une représentation infime de chacun des deux êtres. Il faut aller au-delà du paraître et des conventions pour avoir une relation plus profonde et qui nourrisse chacun des deux.
Formé à l’équicoaching, et après ?
Ce qui me différencie des autres personnes de la formation, c’est que je n’ai pas d’obligations commerciales. Je suis en retraite. J’ai envie de bien vivre l’instant dans la relation, dans ma pratique, si j’en mets une en place.
Je n’ai pas de contraintes. C’est open bar. C’est vraiment luxueux !
Il m’arrive de coacher une personne en cavalier en quelques phrases sur quelques attitudes à modifier, sans qu’il y ait d’interaction, sans qu’il y ait de contrat et sans que ma responsabilité soit engagée. Et les résultats sont visibles, parce que le cavalier apaise ses émotions et le cheval le restitue dans son travail.
Malgré tout l’intérêt que j’y porte, j’ai cessé d’avoir un quelconque projet dans cette pratique pour le moment. Je pense quand même qu’il faut avoir une légitimité, des connaissances globales, diverses, thérapeutiques, et je suis plus dans cette recherche-là actuellement. Donc, je suis en stand-by.
Mon regard a changé
Quand je retourne dans un centre équestre, je vois énormément plus de choses que je n’en voyais avant. J’ai une lecture de situation qui est vraiment aidante.
Ça m’apporte vraiment une lecture cheval-cavalier, une lecture de bien-être du couple tellement révélateur pour les deux en termes de bien-être personnel.
Quand la trajectoire du travail n’est pas la bonne, le travail en lui-même ne va pas être bon. Et si la trajectoire n’est pas bonne, c’est la conséquence de quelque chose d’autre. La trajectoire n’est que le résultat.
Il faut considérer l’état émotionnel du cavalier, l’état émotionnel du cheval, l’histoire de chacun et dissocier les problématiques.
Le cheval a cette particularité que chaque rencontre nous fait évoluer et nous questionner sur la pratique équestre, les sensations, les émotions et les intentions. C’est-à-dire que c’est toujours révélateur d’une problématique. Ça met le doigt sur la problématique à traiter au moment où ça se présente.
Et j’ai beaucoup de bonheur à observer ce qui se produit autour de moi au travers des chevaux et des cavaliers. On peut définir des caractérologies de cavalier sans avoir prononcé un mot.
Quand le cheval propose, c’est toujours ce qu’il convient d’évoquer.
Pour moi, ce qui nous est vendu dans les livres, ce ne sont jamais des situations que vous allez vivre. Ce n’est pas l’expérience de vie dans le réel. Ce sont des globalités, des fonctionnements, des schémas.
Dans l’instant présent, quand le cheval est là et qu’il a une réaction, aussi infime soit-elle – changement dans sa respiration, son regard, un déplacement –, c’est souvent ce qu’il convient d’évoquer, parce que c’est le client qui le fait avec le cheval. Il faut avoir cette ouverture d’esprit, la relation avec le cheval est subtile, sa sensibilité va au-delà de ce qu’on peut imaginer, il a cette capacité de nous révéler à nous-mêmes.
Est-ce qu’effectivement, on est prêt à toute situation ?
Là est la question. Merci à Gérard de son témoignage !
S’il vous a inspiré, si vous voulez en savoir plus sur l’équicoaching et notre formation, découvrez la formation « Devenir équicoach » en détail. Ou contactez-nous pour échanger sur votre projet.